Pour améliorer la qualité de votre colostrum : respectez les 5 facteurs fondamentaux !
La qualité du colostrum est liée à 5 facteurs principaux plus ou moins maitrisables en exploitation laitière :
1. La maitrise du rationnement des taries
La maitrise du rationnement des vaches taries est le point clé dans la gestion de la préparation vêlage et joue donc un rôle majeur dans la qualité du colostrum. Les enjeux de cette phase sont multiples :
- Maintien de la capacité d’ingestion en fin de gestation.
- Préparation à la future lactation.
- Fabrication du colostrum.
Cette phase doit donc répondre à des règles simples : Fibres, Energie, Azote, Minéralisation, BACA (cf. article 6 : Préparez vos vaches taries pour s’assurer d’un colostrum de qualité)
Privilégiez une base paille, pour 9 à 11 UFL par jour, et 12 à 16% de MAT selon vos objectifs de production. Limitez, voir écartez les fourrages verts (pâture, ensilage ou enrubannage d’herbe, foin de bonne qualité) pour limiter les excès de cations dans la ration (BACA positive).
La minéralisation joue également un rôle important dans la composition du colostrum et dans le bon déroulement du vêlage. La gestion de la BACA ne vient que dans un cinquième plan. Une fois les quatre points précédents ajustés, elle favorise les démarrages en lactation grâce à la stimulation de l’appétit en début de lactation et limite le risque d’acétonémie en début de lactation.
2. L’état d’engraissement des animaux
L’état d’engraissement des vaches taries reflète leurs capacités à faire des réserves de nutriments dans leur organisme : les vaches maigres (NEC < 2.5) auront donc souvent des qualités de colostrum inférieurs aux vaches en état corporel correct : NEC de 3 à 3,3. L’excès d’état n’est toutefois pas préconisé (acétonémie) mais ne doit en aucun cas être corrigé sur la phase de tarissement.
3. La durée du tarissement
La durée du tarissement impactera également la qualité des colostrums. Un tarissement trop court ne permettra pas aux vaches de produire un colostrum de très bonne qualité car le délai de repos de la mamelle sera insuffisant. Il faut compter au minimum 50 jours de tarissement.
4. Les pertes de lait et délai avant la première traite
Les pertes de lait avant vêlage sont souvent le reflet d’une carence minérale avant vêlage et pourront donc être corrigées en adaptant les apports minéraux sur la phase de tarissement globale (y compris sur la période dite « sèche »). Un délai vêlage-traite n°1 rapide permettra de conserver un colostrum de qualité optimale sans que celui-ci n’ai le temps d’être déconcentré par le lait produit après vêlage.
5. La pression parasitaire et l’état sanitaire de l’animal (mamelle en particulier)
La pression parasitaire et la qualité sanitaire de la mamelle est également le reflet de sa capacité à produire un colostrum de qualité
Pour conclure, la gestion de la phase de tarissement et notamment de la préparation au vêlage doit rester le point central des élevages laitiers. Cette période à double enjeux pour la vache comme pour le veau permettra de limiter les problèmes sanitaires sur les veaux tout en ayant un impact fort sur la croissance de celui-ci en début de vie. Pour la production laitière, la maitrise de cette phase permettra de limiter les problèmes métaboliques et sanitaires (acétonémie, métrites...) en début de lactation et favorisera l’expression du potentiel laitier du troupeau.