Que dois-je privilégier : poudre ou huile ?
On utilise aussi bien les feuilles que les écorces de cette plante originaire d’Asie (Cinnamomum zeylanicum).L’huile essentielle est obtenue à partir de la distillation des feuilles et petites branches. Sa qualité varie d’ailleurs de manière inverse à la concentration en branches. Il faut utiliser des arbres âgés d’au moins 5 ans pour obtenir une huile de qualité, utilisée en phytothérapie. L’écorce, prise sur des arbres en fin de carrière, est séchée puis broyée avant utilisation : c’est la cannelle en poudre traditionnellement utilisée en cuisine.
L'huile essentielle de canelle à une activité antimicrobienne forte !
L’huile essentielle de cannelle a une activité antimicrobienne assez forte, en particulier contre les bactéries gram+, mais aussi contre des protozoaires et des moisissures. Elle perturbe la structure de la membrane et de la paroi des microorganismes. En parallèle, elle enraye la synthèse des protéines, et notamment des enzymes, empêchant ainsi les bactéries de se multiplier. Certaines bactéries, comme les clostridies, sont très sensibles à la cannelle, même si elle est utilisée à doses faibles.
Historiquement, une activité antivirale avait été démontrée, en particulier contre le virus de la maladie d’Aujeszky. Cette huile est active aussi pour prévenir la formation de radicaux libres et protéger les cellules de l’organisme contre le stress oxydatif.
Le cinnamaldéhyde, marqueur principal de l’huile essentielle de cannelle, a une action immunomodulatrice. Il agit directement sur l’expression des gènes, soit en inhibant ou en favorisant leur expression. Il stimule également les macrophages et la synthèse d’interleukines, qui assurent les échanges d’informations entre globules blancs, et d’interférons, qui inhibent la réplication virale dans des cellules infectées.
De la même manière, une activité antiparasitaire a été mise en évidence in vitro sur Haemonchus contortus : le cinnamaldéhyde tue les œufs de ce parasite.
La cannelle, présente dans les compléments alimentaires
Les propriétés antimicrobiennes de la cannelle s’exercent sur les populations de bactéries et de protozoaires du rumen. La baisse de la population de protozoaires se traduit par plus de protéines d’origine microbienne (PDIM) disponibles. La production de méthane est aussi réduite : le carbone économisé est ainsi dirigé vers la production de lait.
L’utilisation de l’huile essentielle favorise aussi la production des acides gras volatils, avec une orientation vers l’acide propionique. Néanmoins la cannelle n’est jamais utilisée seule, mais en combinaison avec d’autres extraits ou huiles essentielles.
Pour résumer simplement, les extraits de cannelle orientent la flore ruminale vers la production laitière. C’est pourquoi nous l’avons sélectionnée pour entrer dans le noyau d’extraits de plantes qui compose la gamme de minéraux Lacta’Nat®.
Enfin, sur les jeunes ruminants, à dose faible, les extraits de cannelle permettent de prévenir la prolifération des clostridies. C’est pourquoi ces extraits entrent dans la composition de l’huile B07B, utilisable en cas de troubles digestifs chez les veaux.
Alors, êtes-vous maintenant convaincus que la cannelle peut être intéressante dans votre élevage, et pas seulement dans votre cuisine ?